11novembre 2018
1er décembre 2017
Octobre 2017
septembre 2017
À l’origine de ce projet, une proposition d’Emmanuel et Christine Pénicaud, mes parents, de créer une sculpture au sein du bosquet de trembles qui anime le «Clos aux rochers», petit jardin intimiste au sein du parc du Château de Saint-Saturnin qu’ils s’attachent à faire revivre.
J’ai donc réfléchi à la manière dont je pourrais dialoguer avec ces arbres, aux troncs naturellement verticaux, en élévation permanente. Animés, vivants, leur feuilles tremblant au moindre souffle, miroitant au soleil.
J’ai pensé qu’il fallait travailler cette verticalité, faire pousser des sculptures parmi les arbres. Mais avec des troncs bien droits car il ne s’agit pas de copier la nature. Des tubes d'inox miroir pour refléter le paysage autour, s’y intégrer, et révéler simultanément par leur brillant cette présence sculpturale.

Ces tubes sont aussi un moyen de questionner le socle, grande problématique des sculpteurs. Le socle est dessous, il a pour fonction de porter, mettre en avant. J’ai voulu moi aussi porter mes sculptures à hauteur des yeux, mais que ce socle soit signifiant, dépasse sa fonction primaire. Il continue au-delà de la forme, comme si mes sculptures poussaient au fil des saisons, s’élevaient parmi les arbres. Cela apporte une dimension temporelle à ma proposition.
Des tubes droits pour des volumes organiques, souples, offrant des points de vue changeants, échassiers en conciliabule, tordant le cou pour discuter avec la voisine tout en restant d’aplomb.
J'ai fabriqué pour ces sculptures un béton original à base de pouzzolane et ciment fondu réfractaire, faisant écho à la coulée de lave sur laquelle est bâti tout le site du château, jusqu’à l’église. Cette lave affleure par endroits, notamment dans ce bosquet. Mes sculptures dialoguent avec ces résurgences, évoquant ces temps anciens de feu et de flammes qui ont cuit les pierres et doré l’écorce des arbres.
In fine, ces cinq sculptures sont en tension entre forces telluriques et souffle végétal, suspendues parmi les trembles, dans l’attente de vous rencontrer, car elles ont davantage à raconter.

Behind this project was a solicitation by Emmanuel and Christine Pénicaud, my parents, to create a sculpture within the aspen grove in the walled garden “Clos aux rochers”, a small intimate garden within the castle grounds of Château de Saint-Saturnin which they are reviving.
I explored how I could dialogue with the trees, their naturally vertical trunks, continually rising. Full of life, their leaves trembling at the slightest breeze, sparkling in the sun. I set out to work with this verticality, to grow sculptures among the trees. But with perfectly strait trunks because it was not about copying nature. Stainless steel tubes to reflect the surrounding landscape, to integrate into it, and thus reveal through their brightness the sculptural presence.
The tubes are also a way to question the pedestal, an ever important question for sculptors. The pedestal is underneath, its function is to carry, to put forward. I also wanted to elevate my sculptures to eye-level, but with a significant pedestal, exceeding its primary function. It continues beyond the volume, as if my sculptures were growing every season, rising amongst the trees. This adds a temporal dimension to my piece.
Straight tubes for organic, supple sculptures, offering evolving view points; wading birds conferring, wringing their necks to chat with their neighbours while keeping steady.
I mixed for these sculptures a customized concrete, made of pozzolan and refractory cement, echoing the lava flow on which the castle site is built, going as far as the church. The lava is visible in some areas, particularly in this grove. My sculptures dialogue with those resurgences, evoking ancient times made of fire and flames that cooked stones and glazed tree bark.
Those five sculptures are in tension between telluric forces and a vegetal murmur, suspended among the aspens, waiting to meet you, because they have more to tell.
Installation, septembre 2017
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